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Jonathan, masseur kinésithérapeute pédiatre : ses conseils pour bébé

Jonathan, masseur kinésithérapeute pédiatre : ses conseils pour bébé

Publié le

Jonathan Gillaux est masseur kinésithérapeute spécialisé en pédiatrie. Il exerce à Toulouse. Pour les parents souhaitant avoir des conseils et informations pour leur bébé et enfant, il a créé le blog Bébé Agile. Il a aussi imaginé une formation accessible à tous afin de mieux observer votre enfant, il s’agit de prévenir plutôt que guérir ! Jonathan nous livre ses conseils, bonne lecture…


Devenir masseur kinésithérapeute spécialiste en pédiatrie

Peux-tu te présenter ?
Je suis Jonathan j’ai 34 ans. Je n’ai pas d’enfant, mais j’aide les parents à prendre soin des leurs. 
Je suis originaire de la région toulousaine. Ce qui me place proche de la montagne et de la mer.
Si je devais me décrire, je dirais rêveur pour un monde meilleur pour nos enfant. Bienveillant et dans le partage avec les autres.  Sportif et voyageur au long court (tours du monde à vélo, traversé de la Nouvelle-Zélande à pied) car il n’y a pas d’âge pour utiliser, développer ma motricité et rencontrer les autres.

Quel est ton parcours pro/études ? 
Après mon bac, je suis parti faire mon école de kiné à vichy ou j’ai obtenu mon diplôme de kinésithérapeute. Déjà à l’époque je m’intéressais à la pédiatrie. Mon mémoire de fin d’études portait sur la marche des enfants polyhandicapés. Ensuite, je suis partie travailler à Tahiti ou j’ai intégré l’hôpital et fais des gardes dans le service de réanimation néonatalogie. 

Par la suite, je suis partie faire un tour du monde à vélo à la rencontre du handicap dans le monde. Lors de cette expérience, je me suis rendu compte que très naturellement je m’étais dirigé vers le handicap des enfants. Une petite avec une paralysie cérébrale au Népal, les services pour enfant suite aux explosions de bombes au Laos, service de rééducation de paralysie cérébrale au Chili…

À mon retour j’ai continué à me former pour me spécialiser en pédiatrie. Tous d’abord avec Michèle Forestier. Puis avec un diplôme universitaire sur la prise en charge du nouveau-né vulnérable à Toulouse. J’avais aussi envie de proposer les rééducations les plus efficaces à mes patients, j’ai donc suivi un autre diplôme universitaire sur la méthodologie en recherche clinique. L’idée c’était d’avoir les compétences pour lire les articles scientifiques et utiliser les connaissances les plus récentes dans mes prises en charge. Ce qui m’a amené à lire des centaines d’articles scientifiques
J’ai également suivi d’autre formation sur les torticolis, plagiocéphalie, les pieds bots …

À la suite de cela j’ai décidé d’ouvrir mon propre cabinet libéral, orienté pédiatrie.  Cela me permet d’être tous les jours au contact de centaines d’enfants et de leurs parents. 

Que fait un masseur kinésithérapeute spécialiste des bébés et enfants ?


En quoi consiste ton métier ? Dans quel(s) environnement(s) exerces-tu ? 
Je travaille dans un cabinet libéral ou je suis seul. Ce qui me permet de l’adapter à mes besoins et ma façon de travailler. 

Pour moi le métier de kinésithérapeute consiste à aider les patients à aller mieux. À la fois par le mouvement, mais aussi des échanges, de comprendre le patient et partager des conseils. 

Pour les troubles de motricité acquise (torticolis plagiocéphalie) qui est la première cause de consultation, contrairement à ce que l’on pense ce ne sont pas les techniques manuelles utilisées qui ont le plus d’importance et d’efficacité, mais les informations que l’on échange avec les parents pour adapter l’environnement du bébé. Comment tous les jours je porte, change, couche mon enfant…

Les parents ne sont pas responsables, ils sont soumis à une pression énorme de leur environnement. Que ce soit le matraquage publicitaire, les fausses croyances qui circulent (et dont Internet est le principal vecteur) ou les questions de toujours savoir si a tel âge bébé fait ceci ou cela .
Donc l’idée et souvent de beaucoup échanger pour déterminer les causes d’apparition et les supprimer. Puis de voir ensemble quoi faire pour que l’enfant retrouve une motricité de qualité.

Avec les enfants porteurs de maladie, l’objectif est surtout de voir quelles compétences on souhaite que l’enfant développe et de trouver les jeux qui vont permettre de travailler cette compétence. Pour l’équilibre et le saut, on peut s’amuser à traverser une rivière remplie de crocodiles en sautant de caillou en caillou. Je joue beaucoup dans ma journée :) 

Pourquoi t’être spécialisé en pédiatrie ?  
J’ai toujours eu des facilités pour communiqué avec les enfants. Depuis l’âge de 14 ans, je fait des babysittings, donne des cours de mini tennis, j’ai été animateur en centre de loisirs. Naturellement, je me suis orienté vers la pédiatrie sans que cela soit vraiment conscient au début.

Je me suis rendu compte que c’est beaucoup plus amusant avec les enfants. Si tu dois faire un exercice à un adulte tu peux lui dire de faire 10 squats. Avec un enfant tu vas grimper en haut de l’escalier pour toucher le ciel et éviter les méchants qui sont sur ton chemin. Tout passe beaucoup plus facilement si tu crées des histoires. Ça t’oblige à toujours être 100% présent, te renouveler et t’adapter constamment. C’est super stimulant.

Dans le cabinet je reçois des bébés tout juste nés, de grands prématurés jusqu’à 16 ans avec des troubles de posture. Je garde également une activité avec les adultes.

Quand et pourquoi consulter Jonathan ?

Quels sont les soucis réguliers que tu rencontres ? quels soucis peux-tu régler ? Combien de séances faut-il ? Est-ce remboursé ? Faut-il se les faire prescrire par un médecin ? 
Le nombre de séances est très variable. De 3 à 4 pour des torticolis à des suivis sur des années lors de maladies génétiques.

La grande majorité des enfants que j’ai au cabinet viennent pour des troubles de la motricité acquise comme les torticolis ou les plagiocéphalies. J’accompagne également des enfants prématurés, car ils sont plus à risque de difficulté motrice par la suite.
Je suis quelques enfants avec des pathologies orthopédiques comme les pieds bots.
Enfin des enfants avec des maladies génétiques des suivis de paralysie cérébrale et des cancers. 

Dans toutes ces situations, lorsque la pathologie est présente, il faut passer par le médecin qui fait une prescription permettant la prise en charge par la sécurité sociale. 

C’est là que l’on voit les limites de notre système de santé. Celui-ci est plutôt efficace pour prendre en charge une pathologie, mais pas prévu pour la prévention. 

Tu proposes une formation pour les parents, en quoi consiste-t-elle ? 
Le constat est le suivant : dans les années 80, on n’avait quasiment aucun torticolis ou plagiocéphalie positionnels. Aujourd’hui, 30% à 40% des enfants vont souffrir de ces troubles moteurs acquis. 
À l’entrée en maternel même problème, les enfants marchent, mais en réalité 30% d’entre eux ont des difficultés pour des compétences motrices de base comme sauter, courir, taper dans un ballon, l’équilibre… En raison d’un manque de stimulation adaptée lors de la première année de vie. 
Second constat, il est très difficile pour les parents d’avoir facilement accès a des informations fiables, utiles, actualiser et concrète.

On l’évoquait précédemment entre internet, les fausses croyances et les pubs, il n’est pas évident pour les parents de s’y retrouver. 

Je pense qu’il est plus important de prévenir que guérir. C’est pourquoi j’ai créé un blog : www.bebe-agile.fr et une formation vidéo en ligne: Bébé Explorateur  avec également des accompagnements individualisés, des formations massage bébés…

L’objectif est d’aider les parents à proposer les bonnes stimulations, au bon moment pour que leur l’enfant développe pleinement leur motricité. C’est-à-dire à devenir autonome libre et prêt à découvrir le monde en toute sécurité.

Bébé Explorateur c’est 3 étapes simples et complètes :

Module 1- décrypter le mode d’emploi de son enfant. 

Souvent, on résume les étapes du développement moteur à se retourner, ramper, faire du quatre pattes, s’assoir, se mettre debout et marché. C’est une des premières problématiques, ce système trop s’amplifier amène à proposer des stimulations non adaptées. La réalité est plus diversifiée et je parle plus volontiers de Chemins du développement moteur en décryptant plus de 80 étapes différentes. L’objectif de ce premier module est donc d’apprendre à observer son enfant différent afin de voir les progrès qu’il est capable de faire tous les jours.


Deuxième élément dans cette étape, c’est de savoir reconnaitre les signes de difficultés motrice pour intervenir de manière adaptée le plus rapidement possible.

Module 2- comprendre son enfant. 

T’es-tu déjà demandé pourquoi bébé met les pieds à la bouche, fait le parachutiste…
Cela fait des millions d’années que nous évoluons. Toutes des étapes vues précédemment ont une importance. Cela permet des comprendre, comment les réactions de protection comme l’enroulement et les réactions parachutes se mettent en place pour que bébé puisse grandir en toute sécurité. Cela permet au parent de savoir quoi faire comme stimulation. Ainsi, ils gagnent en sérénité et en confiance.

Module 3: Booster la motricité de son enfant.
Dans ce module on passe à l’action avec ma technique unique:  La Stimulation Motrice Adaptative que j’ai développée avec mon expérience au cabinet et au contact de centaines d’enfants. On parle de motricité libre et comment concrètement, on réalise les stimulations avec les nouvelles connaissances scientifique. C’est plus de 80 stimulations à reproduite à la maison.

Ce qu’il faut bien avoir conscience c’est qu’il n’est pas possible d’accélérer la motricité d’un bébé on ne va pas le faire marcher plus tôt. Par contre, on va lui permettre d’avoir une motricité diversifiée et harmonieuse qui s’adapter à toutes les situations. Cela permet d’avoir un bébé alerte, curieux et confiant dans ses capacités à découvrir et interagir avec son environnement.

Quand conseilles-tu aux parents de consulter ?
Les principaux troubles moteurs sont les torticolis et les plagiocéphalies. Donc si on voit que son enfant tourne toujours la tête du même côté ou que sa tête commence à s’aplatir il est important d’aller consulter.  

L’âge seul n’est pas un bon critère pour savoir si tout est normal chez le bébé. Par contre si on remarque un délai dans les apprentissages à tous les niveaux (langagier, moteur, alimentaire, poids, taille) et si la qualité des mouvements n’est pas bonne il ne faut pas hésiter à en discuter avec son médecin.Même si les pathologies plus importantes sont rares.  Les rendez-vous réguliers avec son pédiatre après la naissance son justement la pour ça.  

Comment me contacter ?
Sur www.bebe-agile.fr
jonathan@bebe-agile.fr