Claire, Eliam, Jaren & Siméon : vivre le deuil d'une mamange

Claire, Eliam, Jaren & Siméon : vivre le deuil d'une mamange

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Claire a 3 enfants : Eliam et Jaren vivent, grandissent, apprennent. Siméon est parti. Claire a accouché de son 2ème fils sans vie. Claire est une mamange. Elle a vécu ses 3 grossesses différemment, ses 3 accouchements également. Comment vivre ce deuil qui semble insurmontable ? Comment revivre une grossesse sereinement ? Merci Claire de nous avoir livré ton témoignage si émouvant. Bonne lecture…


Qui es-tu ?

Prénom : Claire
Age actuel : 28 ans
Prénoms de mes enfants : Eliam, Jaren et Siméon notre petit ange
Age actuel : 5 ans et 1 an

3 grossesses vécues différemment, la joie puis l’inquiétude

avec mon ostéopathe pour aider mes organes à retrouver une place et un fonctionnement optimal

Mon premier fils est arrivé comme une jolie surprise dans nos vies. Je ne m’étais absolument pas préparée. Pour ma deuxième grossesse, je suis tombée enceinte très rapidement, dès le premier mois d’essai. J’utilisais la méthode de la symptothermie (note de l’auteure : méthode de planification familiale naturelle qui complète la méthode des températures. Cette méthode d’observation de la fertilité permet de détecter l’ovulation et donc les périodes de fertilité féminine et qui peut donc être utilisée pour favoriser les grossesses ou comme méthode contraceptive) comme contraception entre mes deux grossesses, donc ça m’a aidé à bien connaître mon corps et mon cycle.

J’avais auparavant pris un RDV avec ma sage-femme et j’avais commencé à prendre de l’acide folique. Pour ma troisième grossesse le combat a été plus long. Notre deuxième fils est né sans vie à 37 SA. 3 mois après son décès, nous avons voulu ré-éssayer d’avoir un enfant, mais j’ai mis 1 an à avoir à nouveau une ovulation. Je suis tombée enceinte dès cette première ovulation. Entre temps j’avais eu des échographies de contrôle, des RDV avec ma sage-femme et ma gynécologue. J’avais pris de l’acide folique et un traitement pour faire revenir mon cycle (qui n’a pas marché). J’avais également pris un RDV avec ma naturopathe pour modifier mon hygiène de vie et avec mon ostéopathe pour aider mes organes à retrouver une place et un fonctionnement optimal.

que je ferais mieux d’avorter si je ne voulais pas gâcher ma vie …

Pour ma première grossesse, j’ai trouvé que j’étais très fatiguée et essoufflée en montant les escaliers pour rentrer alors que ce n’était pas le cas avant. En cherchant sur internet j’ai découvert que ça pouvait être signe de grossesse donc j’ai fait un test de grossesse, le jour où j’aurais dû avoir mes règles, qui s’est avéré positif. J’étais complètement abasourdie et perdue. J’étais en stage à Paris et je devais partir 2 mois après à Lyon puis ensuite au Mexique pour finir mes études. Mon chéri aussi était sonné au moment de la nouvelle (je lui ai dit le soir même en rentrant du boulot). On a attendu d’avoir la confirmation de la prise de sang pour en discuter et envisager l’avenir. On a très vite décidé de garder ce bébé et d’ajuster nos plans. Je n’ai rien dit au boulot comme je devais partir 2 mois plus tard. Par contre j’ai dû appeler mes référents pédagogiques à l’école et j’ai eu des réactions horribles. On m’a dit que j’étais complètement inconsciente, qu’il y avait déjà eu des cas par le passé et que ça c’était toujours mal terminé, que je ferais mieux d’avorter si je ne voulais pas gâcher ma vie … Au niveau familial, on a eu la chance d’être totalement soutenu par nos parents.

Pour ma deuxième grossesse je l’ai appris par un test de grossesse fait 2 jours avant la date présumée de mes règles. Le papa attendait avec tout autant d’impatience que moi le résultat. Les réactions ont toutes été positives de la part de notre entourage.

Pour ma troisième grossesse, après avoir enchaîné les tests de grossesses négatifs pendant 11 mois, j’avais décidé de ne plus en faire avant le retour de mes règles. J’aurais pu attendre longtemps si je n’avais pas eu des nausées ! J’avais tellement décidé de lâcher prise que j’ai d’abord cru à une gastro. Au bout de 4 jours, voyant que ça ne passait pas et après un rêve de test de grossesse positif j’ai décidé d’en faire un. Il était positif et j’ai directement couru l’annoncer à mon mari. Les réactions de notre entourage étaient positives mais on sentait bien qu’ils avaient peur pour nous et pour l’issue de cette grossesse. L’insouciance de la grossesse était brisée pour nous tous.

j’ai commencé par perdre du poids au premier trimestre

Pour chaque grossesse j’ai eu des nausées les 3 premiers mois. Il n’y avait que le Canada Dry qui me soulageait. J’avais également des maux de dos et l’ostéopathe m’a montré des étirements spéciaux grossesse sur le swissball qui m’ont soulagés. J’ai aussi eu des remontées acides. J’ai consulté ma naturopathe qui m’a conseillé de ne plus boire après le repas du soir et de boire de l’eau argileuse pour calmer. C’était assez efficace sur moi. Pour toutes mes grossesses j’ai commencé par perdre du poids au premier trimestre (merci les nausées) et ensuite j’ai pris entre 9 et 15 kilos.

j’avais envie de cornichon, de sel et de hamburger

J’ai toujours fait très attention aux aliments déconseillés. Pour ma première grossesse j’avais très envie de cornichons. Pour ma deuxième, de raviolis en boîte. Pour ma troisième grossesse j’avais envie de cornichon, de sel et de hamburger

J’utilise essentiellement des produits “brut”

Avant mes grossesses je faisais déjà attention aux cosmétiques que j’utilisais. J’ai donc continué pendant mes grossesses. J’utilise essentiellement des produits “brut” (huile de coco, d’amande, savon de marseille …) et de préférence bio.

j’ai utilisé une huile pour masser le périnée et bu des tisanes de framboisiers

Pour mon premier accouchement, j’ai suivi la préparation à l’accouchement avec ma sage-femme. Mon mari m’a accompagné à certaines séances. C’était intéressant et nécessaire pour moi car je n’y connaissais absolument rien et je n’avais aucune amie déjà passé par là pour m’aider. Pour mon deuxième j’ai à nouveau suivi quelques cours avec ma sage-femme. J’ai aussi fait une séance d’ostéopathie avec ensuite des exercices sur le ballon pour préparer le bassin. J’ai utilisé une huile pour masser le périnée et bu des tisanes de framboisiers. J’ai aussi pris un rdv avec mon médecin homéopathe. Je ne me souviens plus le noms des granules mais j’en avais à prendre pour préparer l’accouchement puis pour le jour J et l’allaitement. Pour mon troisième, je ne voulais absolument pas accoucher avant le 8 octobre (anniversaire de mon aîné et il était prévu pour le 27 octobre mais j’accouche toujours plus tôt) donc je n’avais rien commencé et je n’ai pas eu le temps… il est arrivé le 9 octobre.

Nous avons toujours voulu savoir le sexe de nos bébés. Pour moi c’est important pour me projeter et préparer les affaires de bébé. J’en ai besoin pour créer une relation plus concrète avec mon enfant que juste “le bébé” mais plutôt “mon fils”.

Sentir que son accouchement est proche et se préparer mentalement

j’ai eu très envie de nettoyer toute la maison

Pour mon premier accouchement, j’ai eu très envie de nettoyer toute la maison, puis une grosse fatigue brutale. J’ai fait une sieste toute l’après midi. Les contractions ont commencé à minuit. Elles ont très rapidement été régulières donc je savais que c’était le grand jour. J’ai dit à mon mari de se reposer en début de nuit parce que j’étais mieux seule et je savais qu’il allait falloir aller à la maternité dans la journée. J’ai beaucoup utilisé le ballon. Ca me soulageait énormément. J’ai aussi profité de ce moment pour manger et boire parce que je savais qu’à la maternité je n’en aurais plus l’opportunité. J’ai bouclé tranquillement ma valise. Vers 5h c’est devenu plus rapproché mais c’était toujours très supportable. On a chargé la valise dans la voiture et on a attendu encore un peu. J’avais à la fois hâte que mon fils naisse pour le rencontrer et en même temps j’étais assez anxieuse sur le déroulé de l’accouchement. On s’est décidé à partir pour la maternité vers 7h30 pour éviter les bouchons (nous vivons en région parisienne).

c’est le ballon qui m’a permis de supporter la douleur

Pour mon deuxième accouchement, j’ai eu le pressentiment que l’accouchement allait être imminent et j’ai donc fini de préparer la maison, vérifié les moyens de garde pour mon aîné, préparé ses affaires pour le lendemain … Vers minuit également j’ai commencé à avoir des contractions assez fortes, mais pas régulières. J’ai quand même réussi à m’endormir jusqu’à 5h du matin. A ce moment-là le travail est devenu douloureux mais toujours irrégulier. Encore une fois, c’est le ballon qui m’a permis de supporter la douleur. Par contre j’étais incapable de manger ou de boire. Vers 6h30 nous avons appelé ma belle mère et ma belle soeur pour qu’elles viennent garder notre fils. Pendant l’attente j’en ai profité pour boucler la valise et mon mari l’a chargée. Ma belle-mère est arrivée vers 8h et nous avons filé à la maternité pour éviter les bouchons.

nous nous sommes dépêchés de ranger la décoration et la vaisselle d’anniversaire

Pour mon troisième accouchement, j’avais eu une première soirée de contractions 5 jours avant. J’étais même allée à la maternité. On nous avait gardé toute la nuit et le lendemain j’étais ressortie avec une date de déclenchement 6 jours plus tard. Je faisais des monitoring quotidiennement et chaque jour la sage-femme me disait que c’était pour aujourd’hui vu le nombre de contractions. Mais chaque jour j’espérais que ce ne soit pas le cas pour pouvoir être avec mon fils pour son anniversaire. La veille de mon accouchement, c’était les 4 ans de mon aîné, nous avons passé la journée en petit comité. J’ai également eu un monitoring ce jour là et j’ai dit à ma sage-femme que c’était sûrement le dernier puisque j’allais accoucher dans la nuit. Quand ma belle-soeur et mon beau-frère sont partis, on leur a dit de bien rester proche de leur téléphone parce qu’on était sûr que ça arriverait cette nuit là. Vers 19h j’ai senti un peu de liquide couler. Je savais que ce n’était pas une rupture de la poche des eaux puisque le liquide coulait vraiment en faible quantité. Mais à 20H il coulait toujours donc j’ai pensé à une fissure de la poche des eaux. Les contractions sont aussi devenues de plus en plus fortes et rapprochées. Avec mon mari, nous nous sommes dépêchés de ranger la décoration et la vaisselle d’anniversaire et nous avons appelé ma belle-sœur. En attendant son arrivée, j’ai mangé des ravioles (j’avais fait une grosse hypoglycémie à la maternité 5 jours avant et je ne voulais pas revivre la même chose). Cette fois, le ballon ne me soulageait pas du tout. Le seul moyen pour moi de supporter les contractions était de m’étirer et de me grandir le plus possible face contre mur. Quand ma belle soeur est arrivée, nous avons filé directement à la maternité (il était 23h30), je sentais qu’il ne fallait plus qu’on traîne si je ne voulais pas accoucher dans la voiture.

Vivre 3 accouchements différents, mélanger la joie et le deuil…

il a vu ma détresse et a ouvert la porte pour que je puisse voir mon fils

Pour mon premier accouchement, arrivés à la maternité, je suis passée en salle de consultation. On m’a confirmé que le travail avait commencé mais ils m’ont dit qu’ils n’avaient plus de place et que j’allais sûrement être transférée. Ils m’ont quand même dit d’aller marcher et de revenir quand la poche des eaux serait percée. 30 minutes plus tard j’étais de retour et une place s’était libérée. Par contre ils m’ont dit que je serais sûrement transférée après la naissance parce qu’ils n’avaient plus de chambre disponible. Cette incertitude était vraiment difficile à gérer. Le travail est devenu vraiment très douloureux une fois la poche des eaux rompue. Après 11h de travail j’ai demandé la péridurale alors que je voulais essayer d’accoucher sans. Je me suis rendue compte que je n’étais en fait pas assez préparée pour ça, que ma préparation classique ne suffisait pas. Une fois la péridurale posée, j’ai pu me reposer et reprendre des forces. Le col a fini de se dilater et le bébé est descendu dans le bassin facilement. Vers 13h45 la sage-femme et la puéricultrice se sont installées et j’ai commencé à pousser. 2 poussées plus tard mon fils était né. j’avais peur de le prendre et de le voir couvert de sang. Elles ne m’ont pas laissé le temps de répondre et de réfléchir et me l’ont posé sur le ventre, c’était merveilleux et incroyable de le voir enfin ! Eliam est donc né le 8 octobre 2015 à 13H54. Il pesait 3,9kg pour 52cm. Après la délivrance, la puéricultrice et mon mari sont partis pour l’habiller et la sage-femme m’a recousu, j’avais une déchirure assez importante. Ensuite nous avons passé deux heures avec notre fils, j’ai pu faire la tétée de bienvenue. Au moment de remonter en chambre, elles ont quand même voulu vérifier les constantes de notre fils parce qu’il était un peu bleu. Mon mari était avec notre fils, j’étais seule dans le couloir devant la salle et je ne savais absolument pas ce qu’il se passait. C’était terrible comme sensation, je pleurais et j’avais terriblement envie de pouvoir bouger pour avoir des nouvelles ! Heureusement un brancardier a été merveilleux, il a vu ma détresse et a ouvert la porte pour que je puisse voir mon fils. Il avait du mal à respirer et il a du être emmené en réanimation néonatale pour être intubé pendant que moi je regagnais la chambre.

Notre fils Siméon est donc né sans vie le 19 janvier 2018 à 11h14

Pour mon deuxième accouchement, cette fois il n’y avait pas d’autres accouchement en cours à la maternité donc j’allais pouvoir aller en salle nature ! Cette fois j’étais plus prête et je voulais accoucher sans la péridurale. Je suis quand même d’abord passée par la salle de consultation. La sage-femme m’a posé le monitoring. Aucun bruit. Elle a tenté de nous rassurer en nous disant qu’il devait être mal placé. Elle est partie chercher le matériel pour l’échographie. Toujours aucun bruit. Avec mon mari nous avons compris que quelque chose n’allait pas. Elle nous a dit qu’elle n’était pas douée et qu’elle allait chercher l’échographiste. L’échographiste est arrivée. Elle a passé un long moment sans rien dire puis elle nous a annoncé la terrible nouvelle. Le cœur de notre fils s’était arrêté. Entre-temps la cheffe de service est arrivée. Nous lui avons demandé de re-vérifier encore. Elle nous a donc fait une autre échographie qui a confirmé le décès de notre fils. Le monde s’est écroulé sous nous. Dès ce moment là, nous sommes passés en pilote automatique. Je me souviens juste qu’elles m’ont proposé la péridurale et que j’ai dit oui. Mais avant de l’avoir, il fallait faire des tests sanguins. Je me suis donc retrouvée en salle d’accouchement avec des contractions et une prise de sang énorme (une 15ène de tubes) à attendre les résultats. J’ai pu avoir un ballon pour gérer la douleur en attendant. Nous étions seuls avec mon mari quand la poche des eaux s’est rompue. Nous avons appelé la sage-femme. Elle m’a installée pour vérifier mon col, j’étais à 8. L’anesthésiste est arrivé. Nous n’avions pas encore les résultats mais il était prêt à me poser la péridurale quand même. Je souffrais trop, je n’arrivais plus à parler pour répondre à ses questions. Il m’a dit de hocher la tête pour lui répondre. Mais c’était trop tard, il fallait que je pousse. Deux minutes plus tard l’accouchement était terminé. Notre fils Siméon est donc né sans vie le 19 janvier 2018 à 11h14. Il pesait 2,7 kg. Je n’ai eu qu’un point de suture pour une déchirure très légère avant de retourner en chambre.

j’étais à dilatation totale et mon fils avait commencé à s’engager

Pour mon troisième accouchement, nous sommes arrivés à l’accueil des urgences à 23h45. Le temps de passer l’accueil et de monter sur le plateau technique et d’être installée directement en salle de naissance par une sage-femme, il était minuit 15. J’étais ravie, j’ai dit à mon mari qu’on était maintenant le 9 et qu’il pouvait venir sans prendre le jour d’anniversaire de son frère. La sage-femme m’a auscultée et j’étais dilatée à 3. J’ai demandé la péridurale. Mon fils se présentait avec les yeux vers le ciel et avait une tête imposante selon la dernière échographie donc j’avais peur qu’on doive utiliser les instruments et de souffrir sans péridurale. L’anesthésiste est arrivée à 1h15. Elle était encore en train de poser la péridurale, vers 1h35 quand j’ai senti la douleur changer brutalement. D’un seul coup j’étais incapable de parler, bouger ou sentir mon ventre se détendre. Elle a donc appelé la sage-femme qui a vérifié, j’étais à dilatation totale et mon fils avait commencé à s’engager. Trop tard pour la péridurale encore une fois. Au même moment la sage-femme a appelé le médecin de garde parce que le cœur de mon fils commençait à ralentir. J’ai rompu la poche des eaux au début de la poussée. La poussée était vraiment douloureuse. La position de mon fils n’a pas aidé à le sortir facilement mais il commençait déjà à crier, ça m’a donné énormément de courage de savoir qu’il était vivant pour continuer au-delà de mes forces et le sortir rapidement. Jaren (qui veut dire cri de joie) est donc né le 9 octobre 2019 à 1h44. Il pesait 3,2kg pour 48cm. Nous avons pu passer un long moment en peau à peau et faire la tétée de bienvenue. Cette fois pas la moindre déchirure du périnée.

Rester à la maternité, les visites & les cadeaux : on aime, on adore

J’ai aussi eu un bon pour un soin du visage et pour commander des sushis par ma soeur qui m’ont fait énormément plaisir

Pour ma première grossesse je suis restée 6 jours. Pendant 4 jours mon fils était en néonat et moi dans le service gynécologie puisque la maternité était pleine. Heureusement il a pu très vite sortir de réanimation et on lui a enlevé les tubes mais il est resté sous surveillance et a ensuite fait une jaunisse très forte. J’ai fait des allers retours en traversant la moitié de l’hôpital à chaque fois qu’il fallait le nourrir, de jour comme de nuit. Seule notre famille très proche est venue nous rendre visite. C’était vraiment impensable pour nous de voir du monde dans ces conditions là. Pour les cadeaux nous avons reçu beaucoup de vêtements et de doudou que nous n’avons pas forcément utilisés. J’ai aussi eu un bon pour un soin du visage et pour commander des sushis par ma soeur qui m’ont fait énormément plaisir. Nous avons eu un entourage formidable. Les visites étaient toujours prévues, courtes et ne nous demandaient pas de préparation. Chacun venait avec quelque chose à manger pour ne pas nous déranger.

Pour mon deuxième accouchement, je suis restée 24h à l’hôpital, encore une fois au service gynécologie. Ils m’ont proposé de rentrer rapidement chez moi et j’en avais vraiment besoin.

Pour mon troisième accouchement, je suis restée 4 jours. J’avais prévu de faire une demande de retour anticipé mais mon aîné a attrapé la varicelle le jour de l’accouchement… donc chaque jour à la maternité était bénéfique pour bébé. Encore une fois seule notre famille très proche est venue à la maternité mais c’était une volonté de notre part cette fois. Nous ne voulions pas de visite avant 3 semaines/ 1 mois après la naissance pour pouvoir prendre nos marques en tant que famille. Et je voulais pouvoir récupérer physiquement le plus sereinement possible. Nous avons eu ensuite des visites mais comme pour notre aîné, toujours très respectueuses de nos volontés pour bébé et de notre repos.

j’avais un soutien inconditionnel de mon mari

Pour mon premier j’avais des craintes liées à l’inconnu sur à peu près tout ! Je n’étais pas assez préparée. Heureusement, avec son passage en néonat, nous avions des puéricultrices et des sages femmes beaucoup plus disponibles, qui ont pu nous montrer tous les gestes importants et m’aider dans le démarrage de l’allaitement. J’ai allaité mon fils pendant 9 mois. C’était une décision assez naturelle pour moi et prise avec le papa. Je n’avais pas prévu d’allaiter aussi longtemps mais tout se passait bien et j’avais un soutien inconditionnel de mon mari.

Pour mon troisième, j’avais des inquiétudes concernant la jaunisse et finalement il ne l’a pas eu. C’était un soulagement. Pour le reste j’avais déjà l’expérience de mon aîné et je me sentais plus en confiance. Je l’ai allaité aussi, pendant 14 mois. La décision à été prise très naturellement et j’étais plus préparée (par des amies, le site et le groupe facebook de la leche league)

Préparer son post-partum pour vivre son 4eme trimestre sereinement

Pour moi le plus dur c’était l’accouchement et ensuite tout aller revenir à la normale très vite

Pour mon premier, je ne savais absolument pas ce que c’était le postpartum ni à quoi m’attendre. Pour moi le plus dur c’était l’accouchement et ensuite tout aller revenir à la normale très vite. La seule chose que j’avais pu trouver en cherchant sur internet c’était de remplir son frigo et son congélateur. J’avais donc fait ça et c’était très utile. J’aurais aimé savoir que les lochis durent aussi longtemps, que le ventre et les jambes mettent plusieurs jours à dégonfler, que les déchirures et les points de suture font mal, qu’il peut y avoir des contractions après l’accouchement pour remettre l’utérus en place, que la montée de lait peut être douloureuse et surtout que la fatigue est intense après la naissance et qu’on se sent terriblement isolé si on n’a pas de cercle de soutien autour de soi. Ma sage-femme est passée à la maison à mon retour et elle a été super pour soulager les douleurs de ma cicatrice ! J’aime beaucoup ma sage-femme et c’était vraiment super de pouvoir la voir après l’accouchement.

Pour mon deuxième postpartum j’étais plus informée mais ayant accouché à 37 semaines, je n’avais pas eu le temps de préparer vraiment ce retour à la maison.

Pour mon troisième, j’ai préparé des plats à congeler, j’ai fais des réserves pour tout ce qu’il est possible de stocker (produits d’hygiène, d’entretien, surgelés ….) et surtout ma maman est venue nous aider pendant quelques jours. Elle et mon mari ont géré toute l’intendance de la maison et mon aîné pendant que j’ai pu me reposer et m’occuper de bébé. J’ai découvert toutes les ressources concernant le postpartum après la naissance et j’aurais vraiment aimé les découvrir plus tôt ! (Livres : le mois d’or, bien vivre le 4eme trimestre au naturel, le podcast de la matrescence en particulier).

Le conseil que je donnerais c’est d’anticiper les courses et les repas le plus possible et de ne pas hésiter à demander de l’aide autour de soi !

Mon mari qui a fait une pause dans sa carrière pour s’occuper de lui la première année

Pour notre premier fils, je devais reprendre mes études donc c’est mon mari qui a fait une pause dans sa carrière pour s’occuper de lui la première année. J’ai eu la chance d’avoir validé une très grosse partie de mes crédits avant la naissance et j’ai pu terminer ma dernière année à distance. Je devais aussi partir 3 mois à l’étranger et nous avons pu trouver une solution pour déménager 3 mois au Canada en famille, c’était difficile avec un bébé de 6 mois mais une belle expérience pour notre famille. Ensuite je suis restée à la maison avec mes enfants pour m’occuper d’eux. Ils n’ont donc jamais été gardés.

Merci Claire pour ton expérience, tu es précieuse, prend soin de toi, d’Eliam et de Jaren <3