Noëlle & Louise : 1 grossesse & 1 vie différente pour être heureuse

Noëlle & Louise : 1 grossesse & 1 vie différente pour être heureuse

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Noëlle, c’est d’abord ma camarade de classe, ma voisine de table au CE1… oui ! Nous avions environ 7 ou 8 ans lorsque nos vies se sont croisées. Depuis, il s’est passé quelques années, à peine… juste le temps de grandir, de mettre au monde un enfant, de s’orienter vers une nouvelle carrière professionnelle. Noëlle a donné naissance à Louise, au même moment, beaucoup de questions lui sont venues sur son activité salariale. Elle n’était plus heureuse. Après son accouchement, elle prend les devants et change de vie ! Bonne lecture…


Qui es-tu ?

Prénom : Noëlle
Age actuel : 35 ans
Le prénom de mon enfant : Louise
Age actuel : 2 ans et demi

Donner la vie, c’est une remise en question, des incertitudes…

Un trait… Puis un deuxième trait est apparu timidement…

En 2016, le désir d’enfant a pointé le bout de son nez, faisant l’effet d’un chamboule tout dans ma vie. Beaucoup de questions, de remises en cause, de peurs, d’incertitudes… Ce fût l’occasion de discussions de couple, de confusion, et aussi de moments intenses d’amour.

En mai 2017, nous nous sommes lancés dans une drôle d’aventure, celle de vouloir donner vie. J’avais arrêté la pilule depuis 2013, il suffisait juste de ne plus inviter les préservatifs. Pas d’examens médicaux, juste une décision activée. Étant de grands enfants, nous nous sommes fixés un défi : 3 mois pour faire germer une graine ! 

En juin : choux blanc. 

En juillet : bout de choux activé! Le 27, jour d’anniversaire de Christophe, je faisais le 1982eme test de grossesse. Un trait… Puis un deuxième trait est apparu timidement… "Joyeux anniversaire Christophe, pour tes 33 ans, tu vas être papa! "


Soulagement qu’ils soient négatifs car nous n’étions pas prêts

Le 1982ème test de grossesse positif… Les précédents tests, je les ai réalisés dans mes rêves et parfois dans la réalité. J’étais toujours partagée entre un soulagement qu’ils soient négatifs car nous n’étions pas prêts. Mais il y avait souvent un brin de déception. 

Le 1982ème c’était différent ! Nous étions en accord et décidés ! Nous étions joyeux de faire un saut dans le vide ! Joyeux d’apprendre que nous avions réussi à créer un petit être, sans mesurer vraiment dans quoi nous venions de nous embarquer. 

Nous étions tellement heureux et confiant que nos amis l’ont su dès les premiers mois. Après le 3ème mois, c’est mon employeur qui a été mis au courant. L’annonce a été plutôt bien accueillie. Puis, l’annonce s’est diffusée à la famille qui s’en est réjouit.

Les kilos se sont installés, mon corps s’est joliment arrondi

Les trois premiers mois étaient particuliers. Les nausées ont vite fait partie de mon quotidien. Les odeurs de cuisines m’étaient insupportables, j’avais souvent très soif, et les quantités alimentaires que je pouvais ingérer, avaient considérablement diminuées. J’ai perdu trois kilos, ce qui n’était pas vraiment l’image que je me faisais d’une grossesse! Mes inquiétudes ont vite été dissipées par mon gynécologue qui m’a alors précisé que c’était normal. 

Nous avons eu la bonne idée de partir en vacances à la montagne ! Les longues heures de voyage et les routes serpentées ont eu raison de mes nausées ! A notre arrivée, nos amis (parents diplômés de 2 enfants), m’ont confié une potion magique : une infusion au gingembre avec du miel ! C’est tout simple, mais ça m’a vraiment aidé. 

Pour le reste, j’ai suivi mes envies découvrant par la même occasion que le corps réclamait instinctivement ce dont il avait besoin. 

Les kilos se sont installés, mon corps s’est joliment arrondi. Nous nous pesions chaque mois et au 8ème mois nos courbes de poids s’étaient rejointes. Papa = 65kg. Maman = 65kg. 

Ce n’est qu’après la naissance que Christophe a fait une petite couvade. Mais lui, vous dira qu’il n’a fait que reprendre son poids d’origine lol. Question de point de vue! 

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Régler quelques questions de sécurité pendant la grossesse !

Seule interdiction respectée à la lettre celle de l’alcool


Côté alimentation, je me suis faite confiance. 

L’avocat a été mon idole en début de grossesse, les tomates n’étaient pas les bienvenues sur ma table et en fin de grossesse les yaourts, la viande et le chocolat étaient mes amis! 

Je n’étais pas immunisée contre la toxoplasmose, du coup je suivais les recommandations sans trop me prendre la tête.  Seule interdiction respectée à la lettre celle de l’alcool. 

Mon cerveau a effectué une bascule, scrutant tous les produits que j’utilisais pour mon hygiène. J’avais entendu une émission sur les nano particules, ce qui m’inquiétait un peu. J’ai mis de côté plusieurs produits (crème, maquillage, deo…). Certains ont été remplacés : la crème par l’huile d’amande douce bio, par exemple. 

En fin de grossesse, je me suis un peu détendue, acceptant que les nano particules étaient partout et que je n’étais pas prête à tout changer. Tout est question d’équilibre ! 


Comment se préparer à l’accouchement sereinement ?

A la naissance nous avons oublié de demander le sexe

Se préparer à l’accouchement… Oui mais trop! 

Je lisais un livre sur la grossesse mois par mois pour avoir les grandes lignes du développement notre petit bout de choux. Je regardais aussi quelques émissions des "maternelles" soigneusement choisies, histoire de ne pas me noyer dans les informations. 

Coté détente, je pratiquais la méditation en groupe et la piscine. 

J’avais le désir d’allaiter, je me suis donc rapprochée d’une association "allô allaitement 44" qui m’a bien aidée. 

Et puis il y avait les cours de préparation à l’accouchement avec notre super sage femme. Le papa est venu plusieurs fois. Il se sentait parfois utile, et d’autres fois beaucoup moins comme lorsque la sage femme évoquait la rééducation du périnée ! Le bon coté, c’est qu’il sait désormais comment prendre soin de son périnée, ce qui lui rendra service pour ses vieux jours mdr. 


Nous avons fait le choix de garder la surprise. Cela n’avait pas vraiment d’importance pour nous, à tel point qu’à la naissance nous avons oublié de demander le sexe. 

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Perdre les eaux et attendre que les contractions se présentent !

Les examens, la marche, les repas et les rêveries ont rythmé les heures

À 3 heures du matin j’ai perdu les eaux. J’étais plutôt détendue, pas de contractions. Du coup, j’ai pris le temps de prendre une douche et rassembler mes affaires. Le papa était un peu plus électrique, pressant le départ. Un mélange d’excitation et de stress. 

C’était royale ! La route était paisible, pas un chat aux alentours. Le 28 mars, 4h00, l’arrivée à la maternité s’est faite presque aussi sereinement que le trajet. J’avais peur de ne pas pouvoir manger ! Alors en descendant de la voiture, j’ai englouti une compote ! 

Sauf que lors de la prise sang, la jeune soignante a loupé sa manipulation et la compote n’est pas restée dans mon ventre. 

Par la suite, les examens, la marche, les repas et les rêveries ont rythmé les heures. Ayant perdu les eaux, le bain n’était pas autorisé. Mais nous avions une chambre tranquille avec une douche. J’avais quelques contractions mais elles n’étaient pas douloureuses. Je me suis même dit que finalement, les femmes en faisait toute une histoire. 

Je ne voulais pas de péridural, mais après 3 heures de danses africaines pour gérer les contractions, j’ai abdiqué

Le soir du 28, une des sages femme m’a pratiqué une séance d’acupuncture pour accélérer le travail, ce qui a été efficace dans l’heure suivante. J’ai alors découvert ce qu’étaient de vraies contractions ! Je ne voulais pas de péridural, mais après 3 heures de danses africaines pour gérer les contractions, j’ai abdiqué.  

Christophe est resté à mes cotés, même pendant la pose de la péridural. L’anesthésiste était drôle, décontracté et surtout formé en hypnose ce qui a rendu ce moment agréable. Nous avons passé la nuit à dormir avec des contrôles toutes les heures pour vérifier l’avancée du travail. Notre priorité : être en forme pour accueillir notre chaton.

Le 29 mars, 8h00 l’envie de pousser s’est faite sérieusement sentir. Mais 8h00 c’est aussi le passage de relais de l’équipe de nuit avec l’équipe de jour ! Du coup j’ai retenu comme j’ai pu quelques minutes. La sage femme interne qui nous avait accompagné toute la nuit a décidé de finir l’accouchement ce qui était une bonne nouvelle car nous avions sympathisé. 

La suite a été rapide. Allongée sur le dos, "poussez madame!", une fois, deux fois, trois fois et voilà! Notre petit bout de choux est arrivé sur ma poitrine, plutôt tranquille. 

Après 2 minutes d’émerveillement, une sage femme nous a demandé si nous savions le sexe. Nous avons répondu que non et elle nous a précisé que nous pouvions regarder nous même. 

C’était notre petite Louise! 


La suite de l’accouchement… une aventure tout aussi surprenante !

Le fait d’allaiter, c’était tout un apprentissage autant pour Louise que pour moi

Nous sommes restés 5 jours à la maternité le temps de mettre en place l’allaitement et que Louise reprenne du poids. Pour les visites nous avions informé nos proches que nous ne souhaitions pas en avoir. Seuls les grands parents étaient tolérés. 

C’était une bonne chose car le défilé des soignants faisant déjà beaucoup de mouvement dans la chambre. 

Pour les cadeaux, un bouquet de fleurs m’a particulièrement fait plaisir car j’adore la nature et l’hôpital manquait un peu verdure à mon goût. 

Au retour à la maison les visites se sont organisées progressivement. Les cadeaux étaient principalement des doudous (un peu trop nombreux), des vêtements (ceux de 6 mois à 1 an étaient utiles), des sorties de bain et quelques jouets. 

Pas de difficultés particulières au niveau santé de Louise. Ce qui était le plus nouveau c’était le fait d’allaiter. C’était tout un apprentissage autant pour Louise que pour moi. 

Le soutien de mon entourage m’a insufflé de l’énergie

La vie à la maison s’est ensuite tranquillement organisée. La sage femme est passé plusieurs fois à la maison ce qui était plutôt rassurant. Le fameux babyblues s’est invité en juillet quand j’ai arrêté l’allaitement. Une sacré tempête intérieure ! La chimie de mon corps s’est doucement rééquilibrée et le soutien de mon entourage m’a insufflé de l’énergie pour dépasser cette période.


J’étais face à un tournant dans ma vie et je me suis mise à écrire pendant un an

Le désir d’enfant est arrivé en 2016. C’est aussi l’année où j’ai expérimenté le burn out au travail. Je travaillais dans le social en protection de l’enfance et du changement s’avérait nécessaire.
J’étais face à un tournant dans ma vie et je me suis mise à écrire pendant un an. Après 4 ans de relecture, le 27 juillet 2020 , j’ai publié mon livre "Des graines et les étoiles, journal d’une cogiteuse". Il retrace mon parcours et tout les questionnements que le désir d’enfant a réveillé chez moi. Une drôle d’aventure !

En parallèle, j’ai quitté mon travail en janvier 2019 et je me suis investi dans la création d’un jardin en permaculture sur 500m2. Après plusieurs formations, ce retour à la terre s’est activé. Le résultat est époustouflant même si la rentabilité de mon projet n’est pas à la hauteur de mes espérances. Un nouveau tournant semble s’annoncer ! Si vous souhaitez suivre mes aventures dans ce beau projet, RDV sur instagram ou facebook !

Elle faisait du 4 pattes et elle partait découvrir le monde

Dès la grossesse, arrive la question de la séparation avec l’anticipation du mode de garde. De notre côté, nous avons rapidement trouvé une place en MAM (Maison d’assistantes maternelles) et un place en crèche pour de l’occasionnel.
Je ne me voyais pas déposer ma petite à ses 2mois et demi alors j’ai pris un congé parental. À ses 6 mois, j’étais prête (voir impatiente lol) de la mettre en garde pour souffler un peu et pour ensuite reprendre le travail. Les adaptations se sont plutôt bien passées. A 6 mois, Louise était bien éveillée, elle faisait du 4 pattes et elle partait découvrir le monde, c’était le moment idéale pour qu’elle découvre d’autres adultes.
La reprise du travail a été compliquée puisqu’il me fallait revenir sur un poste qui ne me faisait plus vibrer, la décision de quitter mon travail s’est alors activée. Il m’a fallu accepter la fin de cette expérience professionnelle pour qu’elle laisse place à d’autres créations.

Merci Noëlle pour ton expérience, tu es précieuse, prend soin de toi et de Louise <3